« J’aurais tant aimé gagner un titre avec le Gym ! »
Il n’a pas connu la période la plus faste de l’Histoire du Gym, mais cet Uruguayen aux origines modestes a laissé une trace indélébile dans la mémoire de tous les supporters niçois qui l’ont très rapidement surnommé « Super 5 ». Avec sa moustache et sa grande carcasse, Carlos Curbelo aurait eu sa place dans n’importe quel western de Sergio Leone. Patron de la défense rouge et noire de 1980 à 1988, il aurait aussi eu sa place dans la plupart des grandes équipes. Pourtant, lorsque le Gym tombe en deuxième division en 1982, il ne quitte pas le navire. Il met même un point d’honneur à aider le club à retrouver l’élite, après trois longues saisons de déceptions et de matchs au couteau. Comme sur le terrain, il sait aussi être dur et tranchant dans ses prises de parole. Mais les larmes lui viennent facilement lorsque les doux souvenirs niçois lui reviennent… En direct de Montevideo, entretien sans filtre avec un des symboles du Gym des années 80.
Entretien réalisé le 21/01/2022.
Carlos Curbelo, à l’âge de dix-sept ans, vous quittez l’Uruguay. Pourquoi avoir quitté votre pays si tôt ?
Vous savez, en Uruguay, les clubs professionnels ne sont pas très riches, alors s’ils peuvent vendre un joueur, ils le font. Je n’ai donc pas choisi de partir en Europe. Je ne voulais même pas partir, en fait. Mais mon club, Cerro, a beaucoup insisté. La situation était difficile pour ma famille, à l’époque. Mes parents étaient pauvres. J’ai été formé au métier de charpentier et mon rêve était de devenir architecte. Il aurait fallu louer un appartement à Montevideo ou faire tous les jours les allers-retours, mais mes parents n’en avaient pas les moyens. Un jour, le club m’a demandé de rentrer à San José pour que je discute avec mes parents de cette opportunité. C’est ce que j’ai fait. Après, j’en ai pleuré toute la nuit, mais finalement, le lendemain matin, je me suis levé et je suis parti… Ça a été un moment très difficile et, encore aujourd’hui, il m’est dur d’en parler.
Comment se sont passés vos premiers mois en France ?
J’avoue que les premiers temps ont été très difficiles. Mais peu à peu, je me suis habitué et surtout, j’ai été très bien accepté par la France et les Français. J’en suis encore très touché et reconnaissant aujourd’hui.
En 1976, vous acquérez même la nationalité française ?
Cela faisait cinq ans que je vivais en France et j’avais donc cette opportunité. En plus, à cette époque, chaque équipe ne pouvait être composée que de deux étrangers au maximum. À Nancy, nous étions trois étrangers : moi, Gilbert Dussier, un Luxembourgeois et Krasnodar Rora, un Yougoslave. Ma naturalisation nous a permis de jouer tous les trois. Dix jours après ma naturalisation, le sélectionneur Michel Hidalgo m’a appelé en équipe de France. J’ai trois sélections en équipe de France, dont une en équipe de France A’. On a ensuite découvert que le fait d’avoir déjà joué avec l’équipe préolympique de l’Uruguay était incompatible avec une sélection pour un autre pays…
En 1980, vous quittez Nancy pour Nice. Pourquoi ce choix ?
En fait, là aussi, je ne voulais pas partir… Mais c’était la volonté des dirigeants de Nancy. Je me souviens qu’on était en tournée au Canada. C’est de là-bas que tout a été négocié. Dès qu’on est rentrés, les papiers étaient prêts pour la signature. Au départ, ça a été difficile à Nice. À Nancy, les gens sont froids au premier abord. Bon, une fois qu’ils vous ont adopté, c’est pour toute la vie. Sur la Côte d’Azur, vous arrivez et les gens vous parlent comme s’ils avaient passé leur vie avec vous ! C’est surprenant au début… Je dois vous dire que les huit années que j’ai passées à Nice restent un excellent souvenir. Je n’ai qu’un seul regret : n’avoir rien gagné avec Nice !
En 1978, vous avez remporté la coupe de France avec Nancy face à Nice. Quel est votre avis sur l’équipe niçoise que vous aviez affrontée ce jour-là ?
Je pense qu’ils avaient beaucoup de confiance en eux et qu’ils pensaient que ça allait être facile. Ça se ressentait sur le terrain… On a essayé de les bloquer. Ce n’était pas facile car Nice avait une très belle équipe ! Vu de l’extérieur, elle était bizarre cette équipe. Elle démarrait toujours très bien le championnat, mais dès que le froid arrivait, elle déclinait. Moi, je suis resté huit ans à Nancy et malgré le climat, mon niveau n’a pas varié…
Lorsque vous êtes arrivé en 1980, il y avait un autre Uruguayen dans l’effectif niçois : Jean-Pierre Ascery. Est-ce que sa présence a facilité votre intégration ?
Je pense, oui. Mais on ne se connaissait pas, hormis le fait d’avoir joué l’un contre l’autre lorsque j’étais à Nancy. Maintenant, vous savez, moi, que vous soyez Français, Chinois ou Uruguayen, je traite tout le monde de la même manière. Et je ne sortais pas souvent avec les autres joueurs… J’ai toujours vécu pour le football. Il m’est bien sûr arrivé de sortir dîner après un match, chose que je ne faisais quasiment jamais à Nancy !
« Vous êtes en train de mal faire les choses ! »
À l’été 1980, le club vient de terminer le championnat a une peu brillante quinzième place et votre arrivée coïncide avec le retour de Vlatko Markovic en tant qu’entraîneur du Gym. Quel souvenir vous a-t-il laissé ?
Je pense que c’était un bon entraîneur, mais je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé… Les joueurs n’étaient pas toujours d’accord avec lui. Il avait peut-être tendance à changer trop souvent de tactique et les joueurs avaient du mal à s’y retrouver.
Ce qui pourrait expliquer le parcours difficile du Gym durant cette saison 1980/1981 ?
Peut-être… Mais je pense que le problème était ailleurs. Un jour, j’ai eu une discussion avec le président et le comité directeur et je leur ai dit : « Vous êtes en train de mal faire les choses. Vous ne pouvez pas changer sept ou huit joueurs chaque saison. Après, il faut quatre ou cinq mois pour mettre l’équipe en place et à mi-saison, vous vous retrouvez dernier du classement… » Je leur ai aussi dit que le fait que certaines personnes dans le club, qui n’étaient ni entraîneurs, ni président, intervenaient dans le choix des joueurs à recruter n’était pas normal. C’est dommage parce que Nice dépensait beaucoup d’argent à l’époque. Il n’y avait peut-être que quatre ou cinq clubs qui dépensait plus que Nice. Nice aurait dû être classé juste derrière ces clubs, pas dans les dernières places. Ça m’aurait tellement plu de gagner quelque chose avec Nice…
Vous vous souvenez de votre premier match avec Nice ?
J’oublie beaucoup de choses… Dès fois, il faut même que je demande à ma femme qui a une meilleure mémoire que moi : « Comment il s’appelait ce joueur qui jouait avec moi à Nice… ? » Je ne suis pas malade mais je vieilli…
Votre premier match était le 24 juillet 1980 au Ray face à Metz (0-0). Vous souvenez-vous de vos co-équipiers en défense ?
Je me souviens d’Henri Zambelli, qui était parti de Nice pour y revenir en même temps que moi. Il y avait aussi André Guesdon avec moi en défense centrale. Zambelli, il a joué dans l’axe mais aussi en latéral d’ailleurs…
Votre deuxième saison à Nice (1981/1982) sera très difficile puisque le Gym descendra en deuxième division…
Oh oui, une catastrophe…
En cours de saison, vous connaîtrez un changement d’entraîneur avec le départ de Vlatko Markovic et l’arrivée de Marcel Domingo, mais aussi de président avec le départ de Roger Loeuillet et l’arrivée de Mario Innocentini…
J’ai un bon souvenir d’Innocentini. C’était une bonne personne. Je n’ai jamais eu de problème avec lui, ni avec Loeuillet d’ailleurs… Après, d’après moi, les présidents sont souvent des gens passionnés qui aiment leur club, mais s’ils n’ont jamais été footballeurs professionnels ou s’ils ne s’entourent pas des bonnes personnes, il leur manquera toujours une certaine connaissance du football qui pourrait les aider à faire les meilleurs choix et à prendre les bonnes décisions…
« Je voulais à tout prix aider le club à remonter en D1 »
Le Gym descend en Division 2. Vous ne regrettez pas d’avoir signé à Nice deux ans plus tôt ?
Non. J’ai même prolongé mon contrat parce que je voulais à tout prix aider le club à remonter en D1. Cette descente m’a surtout fait mal pour le club.
Quels souvenirs vous laissent ces trois saisons passées en Division 2 ?
On avait un entraîneur, Jean Sérafin, qui essayait de travailler correctement. Il communiquait bien avec les joueurs. Mais je pense qu’il a fait venir quelques joueurs qui n’auraient jamais dû venir à Nice…
Vous avez certainement encore en mémoire la défaite en barrage face au Racing Paris ?
Oh oui… C’est vraiment fou ce qui nous est arrivés. On aurait vraiment dû monter cette saison-là, mais ça s’est mal passé… Il s’est passé tellement de choses, mais ce n’est même plus la peine d’en parler maintenant…
Vous formiez alors la charnière centrale avec Patrick Bruzzichessi…
Oui, Patrick… C’était un garçon très bien, qui était très à l’écoute de ce qu’on lui disait, c’est ce qui me plaisait chez lui. Après, il était jeune et très hargneux. Il fallait quelquefois le calmer sinon il risquait d’être exclu au bout de quinze minutes (rires) !
Malgré votre poste de libéro, vous êtes parvenu à marquer à 32 reprises sous le maillot niçois, une manière rappeler que votre premier poste était attaquant ?
J’étais milieu offensif, en fait. J’ai débuté en équipe professionnelle à Montevideo à l’âge de 15 ans et j’ai fini troisième meilleur buteur du championnat avec 12 buts marqués, juste derrière Raúl Castronovo, un attaquant argentin qui a été meilleur buteur de la Copa Libertadores et Luís Artime, un international argentin. À Nice, j’ai marqué aussi quelques buts sur coup franc. Placés ou en force, alors qu’à Nancy, les coups francs placés étaient tirés par Platini. On brossait le ballon. Attention, brosser le ballon, c’est facile, mais avec de la précision, c’est autre chose ! J’en ai marqué quelques-uns avec Nice. Je me souviens notamment de coups francs marqués contre Cannes et Nantes.
Avez-vous gardé le souvenir de certains matchs en particulier ?
Là aussi, ma mémoire me joue des tours… Il m’est difficile de me souvenir d’un match en particulier. Je me souviens surtout de défaites douloureuses, où on avait bien joué mais où nous avons perdu, à Marseille, Nantes ou à Paris contre le Matra Racing par exemple. Je me souviens d’une victoire à Bastia. Quand on est entré sur le terrain, ils voulaient tous nous tuer ! On fait un super match et on gagne ! La sortie du stade n’a pas été simple…
Vous avez eu peur ?
Peur ? Non ! Je n’ai jamais eu peur dans le football. Ni peur des joueurs adverses, ni des supporters adverses. Et puis s’il fallait donner, je donnais !
« Il faut que je leur montre ! »
En 1985, le Gym et le stade du Ray retrouvent la première division. Quel souvenir gardez-vous du stade du Ray ?
Je l’aimais bien, il était en pleine ville… Malheureusement, je ne l’ai pas vu souvent plein, probablement parce que les résultats n’étaient pas toujours très bons. Mais pour tout vous dire, les stades où je jouais, ça m’était égal. Lorsque j’étais sur le terrain, je ne regardais jamais les tribunes parce que je ne pensais qu’à une seule chose : gagner ! Vous savez, lorsqu’à l’âge de 14 ans, j’ai quitté San José pour Montevideo, je suis arrivé au club de Cerro avec quatre autres joueurs qui faisaient partie de la sélection du département. Et là, les journalistes de San José ont dit que je serai le seul à ne pas être retenu. Ils ne pensaient pas qu’un gamin de 14 ans pouvait jouer dans une équipe professionnelle. Ça a été dur à entendre, mais ça m’a énormément servi dans ma vie parce que par la suite, je me disais sans cesse : « Il faut que je leur montre… Il faut que je leur montre ! » J’avais toujours ça dans un coin de ma tête. Je me suis mis au football à 100% et j’ai réussi. Ce sont des choses qui me motivent et moi, il ne me faut pas grand-chose pour me motiver (rires).
En 1986, l’OGC Nice recrute un de vos compatriotes, l’attaquant Wilmar Cabrera. Vous le connaissiez ?
Non, je ne le connaissais pas du tout. Il jouait en Espagne, à Valence, quand il est arrivé à Nice. Avant de le recruter, le président Innocentini m’a contacté pour me demander ce que je pensais de lui. Je lui ai répondu que je n’en savais rien du tout. Je n’ai pas suivi son parcours en Uruguay. D’ailleurs, j’avais très peu de nouvelles d’Uruguay. Mes parents n’avaient même pas le téléphone, alors je devais communiquer avec eux par des lettres. J’ai dû en envoyer à peine une dizaine en dix-sept ans ! Maintenant, mon fils Gaston, qui vit toujours en France, fait la même chose avec moi (rires)… Non je plaisante, on s’appelle souvent quand même ! Pour revenir à Wilmar, je savais qu’il avait marqué des buts en Uruguay, mais si Valence l’a laissé partir, c’est que ça n’avait pas dû très bien fonctionner, non ? Le président m’a quand même demandé d’aller l’accueillir à l’aéroport. On était en stage à la montagne. J’ai pris ma voiture et je suis descendu pour aller le chercher à l’aéroport et l’emmener au siège où il a signé son contrat. Voilà ce que j’ai fait, sans plus.
La fin de la saison 1986/1987 était tendue entre les supporters et l’entraîneur Jean Sérafin qui a d’ailleurs quitté Nice à la fin de cette saison… Quelles étaient vos relations avec les supporters ?
Je n’ai pas à me plaindre… Dans les deux clubs où je suis passé en France, je pense que les gens m’aimaient bien. En tant que footballeur, mais aussi simplement en tant que personne. Et c’est surtout ça qui me plaît. À l’entraînement, à la sortie, je parlais avec tout le monde et j’aimais bien ça. C’était des bons moments…
Avez-vous eu des contacts avec d’autres clubs lorsque vous étiez Niçois ?
Un jour, j’arrive au siège et le président et Jean Sérafin me disent : « Monaco te veut. » Je n’avais pas du tout l’intention de quitter Nice, mais je vais quand même voir le président Campora dans son bureau puisqu’il veut me voir… Il m’a parlé de son intérêt pour moi et m’a proposé un contrat d’un an. Je lui ai dit que je me sentais bien à Nice, que je le remerciais pour sa proposition, mais que même pour tout l’argent du monde, je ne quitterai jamais Nice pour Monaco. En partant, il m’a dit : « Réfléchissez bien ! » Je suis parti et en passant devant le siège, j’ai croisé le président et son épouse. Je lui ai dit « Vous me voulez toujours ici ? » Il m’a répondu « Oui, bien sûr ! » Alors je lui ai dit : « Alors n’en parlons plus, je reste à Nice ! »
En 1987, Nenad Bjekovic est nommé entraîneur du Gym. Quelles étaient vos relations avec lui ?
(Silence) J’ai l’impression que Nenad ne se sentait pas très bien avec moi… Peut-être avait-il toujours gardé en tête les coups que je lui avais donnés lors de la finale de la coupe de France ? (rires) Là, il arrive à Nice avec Marco Elsner, le libéro de l’équipe de Yougoslavie. Forcément, il veut le mettre à ma place, mais je défends chèrement ma peau. Et ça, je pense que ça l’a agacé… Mais maintenant, tout ça, c’est du passé… L’important à retenir, c’est que je suis très reconnaissant envers les deux clubs dans lesquels j’ai joué. Je pense avoir donné le meilleur de moi-même et les deux clubs m’ont mis dans les meilleures dispositions pour le faire.
Après huit saisons passées au club, vous jouez votre dernier match en rouge et noir le 19 avril 1988 à Toulouse en huitièmes de finale de la coupe de France (1-1). Vous savez que c’est votre dernier match ?
Oui, je savais que ça ne pouvait plus continuer comme ça… Les problèmes avec Nenad ont empiré. Peu de temps après, j’arrive à l’entraînement et Pierre Alonzo, l’entraîneur de l’équipe de 3ème division, vient me voir et me dit « Dorénavant, tu devras t’entraîner avec les jeunes… » Je lui ai dit : « C’est bien, ça va me rajeunir ! » En fait, j’étais très en colère après Nenad. Et lui aussi, d’ailleurs, il devait être très en colère après moi… Sans que je sache vraiment pourquoi. Il n’arrivait pas à faire jouer Elsner libéro et moi, en plus, j’étais très ami avec Marco. On buvait le café chez Icardo tous les matins. Je l’aimais bien. C’était un bon copain et un bon joueur… Je suis donc allé m’entraîner avec les jeunes. Les gens me voyaient et ils me demandaient ce que je faisais là. Je leur disais : « C’est l’entraîneur qui m’a envoyé ici, alors je viens ici… » Au fond de moi, ça me faisait très mal, mais je me suis dit que c’était comme ça… C’est la vie et il faut respecter les décisions…
« Dommage qu’on n’ait pas pu faire mieux…»
Vous étiez en fin de contrat à la fin de cette saison 1987/1988 ?
Oui, j’étais en fin de contrat. Peu de temps après, je suis rentré en Uruguay. Mes beaux-parents, qui vivaient avec nous à Nice, voulaient rentrer pour pouvoir mourir au pays. Mon beau-père est mort il y a cinq ans et ma belle-mère est toujours vivante !
Êtes-vous resté dans le milieu du football ?
Après Nice, j’ai été entraîneur adjoint au Nacional de Montevideo avec Juan Carlos Blanco. Ça se passait bien puisqu’on était premiers. Mais après la première défaite, on a été virés… J’ai tellement été dégoûté que j’ai tout arrêté ! Après ça, j’ai gardé le contact avec le football parce que de nombreux clubs me demandaient mon avis sur des joueurs sud-américains. Je ne suis pas agent mais si je peux rendre service… Nancy a d’ailleurs recruté pas mal de joueurs suite à mes conseils. Ils avaient même acheté 1.5 millions de dollars un joueur qu’ils ont ensuite revendu 9 millions ! Étrangement, un des seuls clubs qui ne m’a jamais rien demandé, c’est Nice… Ils doivent sûrement avoir leurs raisons, mais qu’ils sachent que s’ils ont besoin d’un avis sur un joueur, j’aiderais avec grand plaisir !
Avez-vous gardé des contacts avec d’anciens joueurs niçois ?
Au départ oui, j’avais gardé le contact avec deux ou trois d’entre eux. Puis avec le temps qui passe et l’éloignement, on s’est malheureusement perdus de vue…
Vous reverra-t-on à Nice un jour ?
Je ne suis pas sûr… En 2018, j’avais été contacté par le club pour venir recevoir le trophée des anciens Aiglons. Je n’ai pas donné suite parce que je me suis dit que j’avais déjà été honoré lors du centenaire du club, en 2004. Une fois, ça suffit ! On n’a pas été champions, on n’a rien gagné… On ne mérite pas autant d’honneur… Dommage qu’on n’ait pas pu faire mieux… Je m’en excuse. J’aurais tant aimé gagner un titre avec le Gym. C’est pas facile quand on a rien gagné… C’est sûr que ça me fait plaisir de voir qu’on ne m’a pas oublié, mais je n’aime pas trop les honneurs. Je suis un homme très tranquille. Au moins on me connaît, au mieux c’est. Mais j’aimerais tant que l’OGC Nice soit champion de France… Pour moi, ce serait tellement grand… Je suis désolé mais l’émotion ne me permet pas de parler…
Ne vous inquiétez-pas, à Nice, on n’a rien gagné depuis longtemps mais on sait accorder de l’importance aux joueurs qui en valent la peine, même s’ils n’ont pas gagné de titre. Mais si le Gym est champion de France, vous revenez fêter le titre avec nous à Nice ?
C’est d’accord !
Comme je vous l’ai expliqué, je réalise cette interview pour le compte de l’association La grande Histoire du Gym. Accepteriez-vous de devenir l’un de nos membres d’honneur ?
Être membre d’honneur de cette association est un plaisir pour moi. Si je peux faire quelque chose pour les supporters de l’OGC Nice, je le ferai toujours avec plaisir. Je serai un membre d’honneur très éloigné, mais c’est d’accord ! Vous savez, j’ai vécu tellement de bons moments à Nice que je ne suis pas près de l’oublier. Merci à vous !
Propos recueillis par Serge Gloumeaud
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Statistiques :
Saison | Club | Championnat | Coupe de France | Total | ||||
Division | Matchs | Buts | Matchs | Buts | Matchs | Buts | ||
1987/1988 | Nice | 1 | 29 | 3 | 1 | 32 | 1 | |
1986/1987 | Nice | 1 | 34 | 3 | 37 | |||
1985/1986 | Nice | 1 | 31 | 4 | 3 | 1 | 34 | 5 |
1984/1985 | Nice | 2 | 36 | 4 | 3 | 39 | 4 | |
1983/1984 | Nice | 2 | 34 | 6 | 3 | 37 | 6 | |
1982/1983 | Nice | 2 | 34 | 6 | 34 | 6 | ||
1981/1982 | Nice | 1 | 35 | 4 | 3 | 38 | 4 | |
1980/1981 | Nice | 1 | 35 | 2 | 1 | 36 | 2 | |
1979/1980 | Nancy | 1 | 35 | 2 | 1 | 36 | 2 | |
1978/1979 | Nancy | 1 | 35 | 4 | 4 | 1 | 43 | 6 |
1977/1978 | Nancy | 1 | 33 | 5 | 8 | 1 | 41 | 6 |
1976/1977 | Nancy | 1 | 37 | 4 | 1 | 38 | 4 | |
1975/1976 | Nancy | 1 | 38 | 6 | 8 | 48 | 6 | |
1974/1975 | Nancy | 2 | 34 | 1 | 7 | 41 | 1 | |
1973/1974 | Nancy | 1 | 29 | 7 | 3 | 1 | 32 | 8 |
1972/1973 | Nancy | 1 | 4 | 2 | 4 | 2 | ||
TOTAL | 513 | 57 | 51 | 5 | 570 | 63 |
Sélections nationales :
. Équipe d’Uruguay : sélection pré-olympique (4) en 1969.
. Équipe de France : sélection A’ (1) et sélection A (24/04/1976 : France – Pologne (2-0). 22/05/1976 : Hongrie – France (1-0))
Album photos :
13/11/1982. Division 2. AS Cannes – OGC Nice (4-4). Buts pour Nice : 2 buts contre leur camps, Carlos Curbelo, Michel Joly :
11/10/1985. Division 1. OGC Nice – RC Strasbourg (5-1). Buts : C. Curbelo (2′) 1-0 1-1 (7′) R. Vogel D. Lefebvre (26′) 2-1 C. Massa (29′) 3-1 C. Curbelo (55′) 4-1 J. Dominguez (89′) 5-1 :
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