Témoignage

« MOI, GEORGES ET LE GYM »

Georges Lamia

Parfois, elle parle encore de lui au présent. On n’efface pas soixante-quatre ans de vie commune comme ça, même si l’être aimé est parti il y a plus de dix ans… Danielle est l’épouse de Georges Lamia, inoubliable et bondissant gardien de but du Gym de 1957 à 1963. Une époque où le portier de l’OGC Nice était aussi celui de l’équipe de France. Où les Aiglons côtoyaient les sommets du championnat de France, remportant même le titre, en 1959. Où les Niçois faisaient tomber le grand Real Madrid en coupe d’Europe dans un stade du Ray au firmament de son existence. Aux côtés de Georges, Danielle a tout connu et n’en a pas perdu une miette. Elle a été le témoin privilégié de ces moments écrits en lettre d’or dans le livre de la grande Histoire du Gym. Surtout, elle n’a rien oublié. Du haut de ses 90 printemps, elle pose son regard de femme de joueur de l’OGC Nice sur ces temps bénis que tout supporter rouge et noir digne de ce nom se doit de connaître.

Danielle, pourriez-vous nous raconter votre première rencontre avec Georges ?
C’était en 1950… J’avais 15 ans et j’habitais avec mes parents dans un village près de La Calle, une petite ville située au nord-est de l’Algérie. L’éducation était stricte à l’époque. Ce n’est qu’à 15 ans que ma mère m’a laissé lire un livre et surtout, un soir, qu’elle m’a laissé sortir seule à La Calle. Enfin, j’étais quand même accompagnée de ma tante… Là-bas, j’ai croisé une jeune fille que je connaissais et elle m’a dit : « Viens, on va au bal ! ». Arrivées au bal, elle salue un jeune musicien qui faisait partie de l’orchestre et elle me présente à lui. J’ai tout juste le temps de lui dire bonjour qu’il me demande « Vous dansez mademoiselle ? » C’était Georges. Il avait 18 ans. A partir de cette danse, on ne s’est plus jamais quittés.

Il jouait déjà au football lorsque vous l’avez rencontré ?
Oui, d’abord dans un petit club local, le Racing Club La Calle, puis ensuite en juniors à la Jeunesse Bône Athlétique Club (J.B.A.C), club de la ville où il faisait son service militaire. Mais au début, je ne connaissais rien au football. D’ailleurs, je viens d’un milieu modeste où l’on travaille dur et au début, j’étais presque choquée qu’on puisse gagner de l’argent en jouant au ballon alors que tant de personnes doivent trimer pour gagner leur vie… Il me disait : « Mais moi aussi je trime tous les jours ! » C’est vrai qu’il était très travailleur et très sérieux. À l’entraînement comme en match, il donnait toujours le meilleur de lui-même.

Il a toujours joué gardien de but ?
Non… À La Calle, il jouait d’abord avant-centre. Puis un jour, son frère, qui jouait gardien, s’est blessé à l’épaule durant un match et il a demandé à Georges de le remplacer. Ça lui a plu, il n’a pas encaissé de but lors de ce match et il n’a plus jamais quitté les cages.

En 1956, Georges Lamia (en bas, au centre) avec l’équipe de la JBAC.

Comment est-il passé de la J.B.A.C à l’OGC Nice ?
A cause des événements liés à la situation en Algérie, mes parents sont partis pour venir habiter à La Trinité. Moi, je suis resté à La Calle avec Georges qui faisait son service militaire. Mon père est allé voir directement les dirigeants de l’OGC Nice pour leur dire que son beau-fils allait bientôt arriver d’Algérie et qu’il cherchait un club. En Algérie, Georges avait commencé à se faire une petite réputation grâce à quelques matchs amicaux ou de Coupe de France qu’il avait joués avec la JBAC et la sélection Constantinoise contre des clubs professionnels français comme Reims, Nancy, le Stade Français ou l’OM. Dès que Georges a été dégagé de ses obligations militaires, on est partis en France rejoindre mes parents et il a signé au Gym.

Tout s’est donc fait très rapidement…
Oui mais lors de sa première saison en 1956/1957, il n’avait qu’une licence amateur et jouait avec l’équipe réserve. Avec notre premier enfant, on vivait chez mes parents à La Trinité et les temps étaient durs même si on ne manquait de rien… Pour compléter nos revenus, Georges travaillait en plus dans une épicerie en gros, dans le vieux Nice. Pour lui permettre d’aller à l’entraînement sur le terrain de la Californie qui se situait à l’ouest de la ville, on avait acheté un petit scooter Lambretta…

A cette époque, l’OGC Nice jouait les premiers rôles dans le championnat de France. Comment a-t-il réussi à se faire une place en équipe première ?
Il avait fait de bons matchs en équipe réserve et il a commencé à s’entraîner régulièrement avec l’équipe première. Un jour, le gardien titulaire, Dominique Colonna, était blessé et il a été remplacé par Georges. Colonna s’entendait bien avec Georges qui avait remarqué ses qualités. On le soupçonne même d’avoir prétexté une blessure pour laisser Georges faire ses preuves. Il a donné satisfaction et la saison d’après, il est devenu le gardien titulaire à la place de Colonna qui est parti à Reims.

Durant l’été 1957, il a signé son premier contrat professionnel…
Je m’en souviens comme si c’était hier… On était très contents. Il avait touché une prime de 500.000 francs anciens qu’ils ont versé en deux fois, histoire de voir s’il allait bien confirmer… On en a profité pour acheter notre première voiture, une petite Renault 4 CV.

Été 1957, Georges Lamia signe son 1er contrat professionnel avec le Président Me Charles.

Comment se sont passés ses débuts ?
Très bien. Lors de ses premiers matchs, il a même fait des étincelles ! Il avait toujours d’excellentes notes dans le classement des étoiles de France Football.

Vous assistiez aux matchs ?
Oui, j’étais présente avec nos enfants à tous les matchs à domicile. On habitait boulevard Gorbella, on n’avait pas beaucoup de route à faire ! Par contre, je n’assistais pas aux matchs à l’extérieur. Aucune femme n’y assistait d’ailleurs. Les moyens pour se déplacer n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui… Les joueurs partaient en train le samedi matin pour rejoindre leur destination. Ils dormaient dans les trains couchettes et le reste du temps, ils jouaient aux cartes. Les matchs avaient lieu le dimanche et ils n’étaient de retour à Nice que le lundi. À chaque déplacement, j’emmenai Georges à la gare et j’allais le rechercher au retour…

Racontez-nous les matchs au stade du Ray…
Ah le Ray ! Pour moi, il restera toujours un stade mythique… Nous avons tellement de magnifiques souvenirs dans ce stade ! Ce que j’aimais, c’est qu’il était toujours plein, même lorsque les résultats n’étaient pas forcément bons. Je ne sais pas si c’est toujours le cas aujourd’hui… Il y avait vraiment un bon public à Nice. Après chaque match, les joueurs et leur épouse allaient manger ensemble dans un restaurant qui était situé vers le Parc Chambrun. Les équipes adverses étaient aussi invitées, mais la plupart d’entre elles ne venaient pas car elles devaient reprendre le train rapidement. Par contre, les équipes du sud venaient. Enfin, ça dépendait un peu du score aussi. Si elles avaient pris une raclée, elles se taillaient !

Quel genre de joueur était Georges ?
D’abord, il était toujours très sérieux. La veille des matchs, il n’était pas question de sortir ou d’aller se coucher trop tard… Il n’était pas très grand, mais il était très dynamique et casse-cou. Il me faisait d’ailleurs souvent peur lorsque je le voyais plonger dans les pieds des attaquants. Lui me disait : « Si je ne plonge pas comme ça, je n’aurais jamais le ballon ! »

« J’ai décidé de lui tricoter moi-même ses maillots »

En plus, on le voyait quelques fois jouer sans gants…
À l’époque, les gants pour gardiens n’existaient pas. En général, il mettait des gants en laine et pour améliorer l’adhérence, il collait des morceaux de sparadraps au bout des doigts. Pour ne pas glisser, il mettait des barrettes de cuir qu’il fixait sous les semelles avec des clous. Plus tard, les joueurs ont porté des crampons en ferraille mais en sortant des vestiaires, il fallait parvenir à tenir debout sans glisser !

Il portait aussi de superbes maillots en laine…
Au début, le club lui avait donné un maillot mais c’était une catastrophe ! La matière n’était pas agréable et il y avait un col roulé énorme qui lui remontait même parfois sur le visage et qui le gênait durant les matchs. Alors j’ai décidé de lui tricoter moi-même des maillots en laine ! J’ai commencé avec un maillot bleu, mais lorsqu’il a commencé à jouer contre des équipes qui portaient des maillots bleus, ça posait un problème. Alors j’en ai tricoté d’autres de différentes couleurs. Il me disait que mes maillots lui portaient bonheur. Un jour, il a joué un match de coupe d’Europe contre les Turcs de Fenerbahçe sur un terrain boueux. Comme il plongeait sans cesse, son maillot était imbibé de boue. Il me l’a ramené dans un sac en plastique mais il était irrécupérable. On l’a jeté mais aujourd’hui, je me dis que j’aurais dû tenter de le laver et même s’il avait rétréci, ça m’aurait fait un souvenir…

Danielle Lamia remet à Georges le maillot amoureusement tricoté. Leurs deux fils sont en admiration…

Vous avez vécu le titre de champion de France en 1959. Quel souvenir en gardez-vous ?
C’était une grande fête ! Les joueurs avaient défilé dans des calèches sur l’avenue de la Victoire (aujourd’hui Jean Médecin) et avec les épouses, on avait tous été invités à dîner au Negresco. C’était magnifique ! Je me souviens aussi que Georges m’avait dit : « Si on est champions, je t’achète un costume ! » Et avec la prime (25.000 francs anciens), il m’avait offert un beau costume…

Quel était le salaire d’un joueur à cette époque ?
Je ne sais plus exactement, mais je me souviens que j’avais calculé et que ça représentait trois fois le SMIC de l’époque. Ça n’a rien à voir avec les salaires d’aujourd’hui… Georges me disait toujours : « Je suis né trop tôt ! » Les contrats étaient aussi complétement différents. Les joueurs appartenaient aux clubs et n’étaient libres de partir qu’à l’âge de 35 ans et les salaires n’évoluaient que très peu durant leur contrat. Je me souviens qu’à la fin de chaque saison, l’AS Monaco contactaient les dirigeants niçois pour le recruter, mais ils ont toujours refusé… Ça ne veut pas dire que nous, on aurait accepté, mais on n’avait pas le choix…

Après le titre de champion, le Gym a aussi joué la coupe d’Europe…
Oui, je tiens à préciser qu’on ne dit pas assez que l’OGC Nice a été le premier club français à battre le Real Madrid en coupe d’Europe ! Ah, si c’était le PSG qui avait réalisé cet exploit, on en entendrait encore parler !

« C’était les belles années »

Vous vous souvenez de ce match ?
Bien sûr ! Le stade du Ray était plein… Encore un magnifique souvenir. J’ai une superbe photo de ce match de Georges avec Vic Nurenberg qui avait marqué les trois buts ce jour-là. Il aimait beaucoup Nurenberg… Il y avait Barrou aussi, qui était le joueur avec lequel il était le plus proche. En déplacement, il était toujours à côté de lui. Ah, c’était les belles années…

Vous le suiviez lors des déplacements en coupe d’Europe ?
Non, comme en championnat de France, les femmes ne se déplaçaient jamais. Ça coûtait trop cher et c’était trop long… D’ailleurs, on n’avait aucun contact avec les joueurs. Il n’y avait pas le téléphone portable à l’époque ! Du moment où ils quittaient Nice et jusqu’à leur retour, nous n’avions aucune nouvelle ! C’était la même chose lorsqu’en fin de saison, ils étaient invités à jouer des matchs amicaux à l’étranger : à New-York, en Russie, au Gabon… En fait, la seule femme qui a été autorisée à voyager avec son mari a été l’épouse de Jacques Foix parce qu’ils venaient de se marier et que le voyage à New York a été leur voyage de noce!

Georges a aussi été international. Il a même été le gardien de l’équipe de France au Championnat d’Europe qui a eu lieu en France en 1960. Ça représentait quoi pour lui de porter le maillot bleu ?
Pour lui, c’était l’apothéose ! Vous vous rendez compte, il est parti de rien. À 18 ans, il était dans une petite ville en Algérie où il travaillait en tant que coiffeur pour homme. Mais ça ne suffisait pas, alors pour arrondir les fins de mois, il livrait aussi des bouteilles de gaz… Il n’avait pas de situation, alors avoir franchi toutes les difficultés pour être appelé en équipe de France, c’était une belle réussite !

Georges Lamia en équipe de France.

Un match avec les Bleus semble l’avoir marqué : la demi-finale du championnat d’Europe contre la Yougoslavie en 1960…
Oui, vous avez vu comment les journaux l’ont assassiné après ce match ? On lui a reproché d’être le responsable de la défaite de l’équipe de France (4-5). Qu’est-ce qu’il était déçu ce jour-là… Pourtant, sur les buts, il s’est retrouvé seul face aux attaquants… Que faisait les défenseurs ? Mais de toutes manières, c’est toujours pareil quand vous êtes goal : quand vous perdez, c’est toujours de votre faute ! Je lui disais toujours : « Mais pourquoi tu as choisi de jouer à cette place ? C’est la plus mauvaise ! À chaque fois qu’il y a un but, c’est de ta faute parce que tu n’as pas arrêté le ballon ! »

Vous discutiez football avec lui ?
Bien sûr ! Je le suis depuis ses débuts, alors j’ai appris à connaître un peu le football ! Lorsqu’il était bon, je lui disais, mais lorsqu’il n’avait pas été bon, je lui disais aussi ! On dit toujours qu’il ne faut pas parler travail à la maison, mais avec le football, c’est différent… Donc on discutait beaucoup des matchs et des joueurs : celui-là, il a bien joué, celui-ci, il a fait des erreurs…

En 1963, Georges quitte l’OGC Nice. Pour quelles raisons ?
Il ne s’entendait plus avec l’entraîneur, Numa Andoire. Vous savez, mon mari, il a un caractère « vif ». Il est gentil, mais il ne faut pas lui marcher sur les pieds ! Il s’est accroché avec Andoire à plusieurs reprises. Une fois, ils allaient jouer à Lille et il se trouve que j’ai de la famille là-bas. Donc on a demandé à Andoire si je pouvais monter avec Georges. Au début, il ne voulait pas et ensuite, il a dit : « Ok mais la veille du match, vous ne dormez pas dans la même chambre. » Je lui ai dit : « Lorsqu’on joue à domicile, vous ne le surveillez pas les veilles de matchs ! » De toutes manières, Georges lui a dit : « Elle dort avec moi ou je ne joue pas ! » Finalement on a dormi ensemble et il a joué… Mais cette histoire n’a pas arrangé ses relations avec lui. Un jour, il m’a dit : « Aller au stade tous les jours et travailler avec quelqu’un que je n’aime pas, ça ne me plait pas. Qu’en penses-tu si je demande à quitter le club ? » J’ai répondu : « Moi je suis d’accord parce que c’est le seul moyen que j’ai de visiter un peu la France ! Toi, tu te balades toujours mais moi, jamais ! »

« On est montés au Havre en SIMCA 1000 »

Et votre « balade » vous mène au Havre…
L’été 1963, on est partis en vacances aux Issambres où les joueurs internationaux avaient accès à une résidence à un prix avantageux. Comme on avait trois enfants, on était prioritaires… Bref, c’est là-bas que Georges a rencontré Just Fontaine qui lui a dit : « Moi, je vais te trouver un club ! » Et il l’a mis en relation avec Le Havre qui l’a recruté… Quelques jours plus tard, on a quitté Nice au petit matin, toute la famille et les bagages entassés dans notre SMICA 1000 jaune au toit rouge. Ça a été une aventure pour rejoindre Le Havre… Mais on y est arrivés ! Là-bas, on a été accueillis comme des rois. Ils avaient tout préparé : l’hôtel, les chambres pour les enfants, les repas. Ensuite, ils ont tout pris en charge : l’appartement, l’électricité… Ce n’était malheureusement pas le cas à Nice… Mais on n’est resté qu’une saison au Havre parce que le club a perdu son statut professionnel à cause de problèmes financiers.

Vous avez dû partir à la recherche d’un nouveau club ?
Oui, mais on n’a pas cherché bien longtemps puisque Georges a rapidement été contacté par Monsieur Prouff, l’entraîneur de Rennes, qui cherchait un gardien et qui avait entendu dire que Georges était disponible. Le voyage n’a pas été très long cette fois-ci… À Rennes aussi, l’accueil a été fantastique ! Comme au Havre, le club prenait tout en charge et les joueurs ne s’occupaient de rien. Et tous les dimanches après les matchs à domicile, on faisait un repas et c’était la fiesta ! Ce sont de merveilleux souvenirs ! En plus, en 1965, Georges a remporté la Coupe de France avec Rennes.

À gauche, Danielle et Georges Lamia à Rennes en 1965 avec la Coupe de France (photo collection Matthieu Lecharpentier)

Vous n’êtes restés à Rennes que deux ans…
En fait, en 1966, Georges avait 33 ans et était proche de la fin de sa carrière. Mon père avait contacté la ville de Cagnes pour savoir s’ils étaient intéressés pour le recruter en tant que fonctionnaire, pour jouer avec Cagnes et s’occuper des jeunes. Ils étaient d’accord… Après réflexion, on a décidé de saisir cette opportunité et on est revenus dans le sud. On est restés cinq ans à Cagnes et ensuite, Georges a rejoint le club de Villeneuve Loubet où il est resté neuf ans. On a adoré la vie à Villeneuve Loubet. On habitait au rez-de-chaussée d’une petite maison dans le quartier de la Grange Rimade. Le soir, je me souviens que les enfants allaient chercher le lait et les œufs à la ferme…

Jusqu’à quel âge Georges a-t-il continué à jouer ?
Il a joué son dernier match à 53 ans ! C’est son fils qui a pris la relève dans les cages. Le football occupait toute notre vie… Tous les jours, il y avait des entraînements avec le club de Villeneuve, sauf le lundi qui était normalement son jour de repos mais Georges avait accepté de s’occuper ce jour-là de l’équipe de foot de Texas instrument dont les locaux étaient alors situés sur la commune…

Avait-il gardé des contacts avec ses anciens co-équipiers du Gym ?
Oui, il jouait souvent aux boules à Saint-Laurent du Var avec Papa Barrou, Vic Nurenberg, Pancho Gonzalez ou encore Jean-Pierre Alba. Ils se rappelaient du bon temps qu’ils avaient passé avec l’OGC Nice. Le Gym est toujours resté son club préféré. C’est notre club, celui où il a joué le plus longtemps et avec lequel on a le plus de souvenirs…

En parlant de souvenir, vous avez gardé une trace écrite de la carrière de Georges…
Oui, j’ai voulu faire ça pour montrer ensuite à ses enfants la belle carrière que leur père a réalisé. Ce sont des cahiers dans lesquels je collais tous les articles sur l’OGC Nice. Je les ai tenus de 1956 à 1963 et ils ne sont jamais très loin de moi. Je vous les confie et si vous souhaitez les partager avec d’autres personnes que ça pourrait intéresser, c’est avec grand plaisir !

Vous continuez à suivre l’OGC Nice ?
À la télé oui, mais je n’ai jamais eu l’occasion d’aller à l’Allianz Riviera. J’adorerais découvrir ce stade d’ailleurs*. Mais aujourd’hui, tout a bien changé… C’est dur de se faire au football d’aujourd’hui lorsqu’on a connu mon époque… Il me semble que les joueurs avaient un meilleur état d’esprit, ils étaient plus sérieux. Par exemple, il n’y avait jamais d’accrochages entre joueurs sur le terrain. Sans parler de l’argent qu’il y a dans le foot maintenant… Mais je n’ai aucun regret. Jamais la gamine que j’étais à 15 ans et qui a accepté une première danse avec un jeune homme de La Calle n’aurait pensé pouvoir vivre une telle vie !

Propos recueillis par Serge Gloumeaud pour l’association La Grande Histoire du Gym.

*Depuis la date de cet entretien (31/03/2025), l’OGC Nice a invité Mme Lamia à l’Allianz Riviera le 4 avril 2025 à assister au match face à Nantes à l’occasion des animations mises en place pour fêter les 120 ans du club :

Danielle Lamia, accompagnée de son petit-fils et de son arrière petite-fille, au centre de l’Allianz Riviera pour honorer la mémoire de son époux.

L’album photo et les cahiers d’archives remis par Danielle Lamia sont disponibles ci-dessous et sont accessibles avec le mot de passe transmis aux adhérent(e)s de l’association La Grande Histoire du Gym. C’est un petit plus que nous offrons à celles et ceux qui soutiennent nos projets et nos actions, toujours réalisées passionnément et bénévolement. Si vous aussi, vous souhaitez nous soutenir et adhérer à l’association, vous pouvez remplir le formulaire en ligne ou venir directement au stand que nous tenons avant les matchs du Gym sur le parvis de l’Allianz Riviera. Pour tout renseignement, contactez-nous par mail à grandehistoiredugym@sfr.fr

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