« Je reste encore très attaché à l’OGC Nice »

Valencony ogc Nice

Il fut l’un des principaux artisans de la dernière victoire de l’OGC Nice en coupe de France. Bruno Valencony, dont la simplicité et l’humilité forcent le respect, occupe toujours une place particulière dans le cœur des supporters niçois. Pour l’association La Grande Histoire du Gym, il revient sur cette journée si particulière du 10 mai 1997, seul rayon de soleil au milieu d’une tempête qui fera sombrer le club en deuxième division.

Bruno Valencony, le parcours du Gym en coupe de France cette saison doit vous rappeler des souvenirs ?

Bien sûr ! Je suis toujours de près les résultats du Gym et en particulier son parcours en coupe de France. Cette saison, ils ont réussi l’exploit de se qualifier à Paris et maintenant, il n’y a pas de raison qu’ils n’aillent pas jusqu’au bout !

Lors de la qualification au Parc des Princes face au PSG, Marcin Bulka a été décisif aux tirs au but, comme vous en 1997, et du même côté du terrain. Faut-il y voir un signe ?

Oui, j’ai remarqué ça et j’espère que c’est un bon présage !

Valencony ogc Nice

Bulka ogc Nice
Valencony 1997 et Bulka 2022 : coupe de France, même stade, même côté, même arrêt ! (photo l’Équipe et So Foot).

Votre avis sur les deux gardiens du Gym : Walter Benitez et Marcin Bulka ?

Chaque saison, Benitez confirme que c’est un très bon gardien de Ligue 1. Il est régulier, décisif aux bons moments et ne commet que très rarement des erreurs. Marcin Bulka est destiné à une belle carrière. Être derrière Benitez, ce ne doit pas être facile, même si les entraînements doivent être très intéressants ! Cette saison, la coupe de France lui permet de se montrer pour trouver une place de numéro 1 ailleurs…

Le parcours du Gym cette saison en coupe de France ressemble-t-il à celui que vous avez connu en 1997 ?

Notre situation était un peu particulière, puisque nous avons vécu une saison très compliquée qui s’est terminée par une relégation en deuxième division… Notre parcours en coupe était une vraie bouffée d’oxygène pour nous.

Après une qualification en 32ème de finale à Valence (1-0), vous étiez allés chercher la qualification aux tirs au but à Bastia…

C’était un match très particulier pour moi… La saison précédente, je jouais à Bastia et avec ce club, j’avais arrêté plusieurs penaltys, bizarrement toujours du côté où j’ai arrêté ceux avec le Gym lors de ce match. Je me souviens qu’à la fin du match, les supporters Corses étaient presque plus contents pour moi que déçus par l’élimination… En partant, ils m’avaient souhaité d’aller jusqu’au bout. On a réalisé leur souhait !

En quarts de finale, vous vous qualifiez après prolongation à Clermont-Ferrand…

Là aussi, c’est un souvenir particulier pour moi puisque je suis originaire de cette région et il y avait toute ma famille dans les tribunes. Après Bastia, on s’est à nouveau qualifié dans une ville qui m’est chère, ce qui fait que cette épopée a été très particulière pour moi…

Une finale de coupe de France, est-ce un match qu’on aborde différemment en tant que joueur ?

Et bien curieusement, non… On était parti à Paris non pas confiants, mais sans pression particulière. Malgré les mauvais résultats en championnat, il y avait une bonne ambiance dans le groupe et on avait su rester unis. On était même animés d’un sentiment de revanche. En fait, on a eu en coupe de France toute la réussite qui nous avait fui en championnat… Lors de cette finale, on voulait démontrer que notre dernière place au classement était injuste et qu’on valait mieux que ça.

Avez-vous préparé cette finale d’une manière particulière ?

J’ai une mémoire catastrophique, mais je crois me souvenir qu’on s’était préparés à Clairefontaine et qu’on avait passé la dernière nuit d’hôtel dans un hôtel près de Boulogne. On a surtout réalisé que c’était un match particulier lorsqu’on a vu tous ces supporters niçois présents au Parc des Princes. On s’est dit qu’il fallait se donner à fond pour eux. Leur présence nous a donné envie de nous dépasser et de donner le maximum.

Le Gym en préparation de la finale de la coupe de France 1997 à Clairefontaine.

Gagner une coupe de France, ça change quoi dans la vie un joueur ?

Pour moi, ça n’a pas changé grand-chose dans ma vie… Les semaines qui ont suivies nous ont rapidement ramenés à la réalité : lorsqu’il a fallu reprendre l’entraînement la saison suivante, on était dans le calendrier de la Ligue 2 et ça, c’était vraiment pas le top…

La relégation vous a empêché de savourer cette victoire en coupe de France…

C’est un peu ça, oui. Me concernant, l’euphorie de la victoire est rapidement passée… Maintenant, ce qui est magique, c’est que 25 ans après, on m’en reparle encore. Lorsque je croise des supporters niçois, ils ont encore les yeux qui brillent lorsqu’ils me reparlent de cette épopée. Et ça, c’est toujours très agréable. Ça rappelle de bons souvenirs et on réalise que malgré le temps qui passe, on ne nous a pas oubliés.

Valencony ogc Nice
Bruno Valencony soulève le trophée. À ses côtés, Frédéric Tatarian (photo main-opposee.com)

Avez-vous gardé des contacts avec vos co-équipiers de l’époque ?

On se parle de temps en temps avec Frédéric Gioria… À travers les réseaux sociaux, j’ai encore quelques contacts avec Olivier Fugen, Jean-Philippe Mattio et Mohamed Chaouch.

Vous verra-t-on au stade de France pour la finale ?

Je ne sais pas encore, mais une chose est sûre : que je sois dans les tribunes ou devant ma télé, je supporterai le Gym !

Comme je vous l’ai expliqué, je réalise cette interview pour le compte de l’association La grande Histoire du Gym. Accepteriez-vous de devenir l’un de nos Membres d’Honneur ?

Devenir Membre d’Honneur d’une association vouée à l’Histoire du Gym l’année où le club parvient à nouveau en finale de la coupe de France, ça tombe à pic ! J’accepte avec grand plaisir. Même si je n’ai pas été très bien traité par les dirigeants lors de mon départ du club, je reste encore très attaché à l’OGC Nice.

Pour terminer, pourriez-vous nous donner quelques nouvelles au sujet de votre situation actuelle ?

Jusqu’à la saison dernière, j’étais entraîneur des gardiennes de but de l’équipe féminine du PSG avec Olivier Échouafni en tant que coach. Nous avons remporté le titre de champion de France et nous avons atteint les demi-finales de la Ligue des Champions. Un résultat apparemment insuffisant pour Léonardo qui ne nous a pas renouvelés… Je suis donc à la recherche d’une nouvelle mission. 

Merci beaucoup Bruno, et nous vous souhaitons le meilleur pour le futur !

Propos recueillis par Serge Gloumeaud avec l’aide d’Olivier Galluzzi.

Valencony ogc Nice

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Photo à la Une : Le Parisien.